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Après deux ans et demi de travaux, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église a rendu public son rapport le 5 octobre 2021. Quand y aura-t-il un rapport aussi détaillé sur les autres types de violence que pratique l'Église, notamment les violences institutionnelles.

On ne revient pas ici sur le contenu de ce rapport qui secoue profondément les fondements de l'Église catholique française. On peut toutefois souligner qu'un journaliste indépendant à oser poser une question pertinente au président de la Commission, JeanMarc SAUVÉ, Vice- président honoraire du Conseil d’État.

La question du journaliste est toute simple : pourquoi le rapport n'aborde pas la question des violences faites aux personnels des évêchés (harcèlement moral notamment). La question était pertinente, surtout quand on connait les histoires de ce type qui ont pu émaillé la vie épiscopale de certains diocèses, mais elle était hors de propos face à la Commission qui avait pour seule mission d'apporter un éclairage sur les violences sexuelles.


Violences institutionnelles

Un type de violence pourrait être largement évoqué. Il s'agit des violences institutionnelles, à savoir les mauvais traitement envers une personne physique ou morale par un système de pouvoir (social, politique, administratif, religieux).

La récente et malheureuse déclaration du président de la Conférence des évêques de France illustre cette pratique au sein de l'Église : "Les principes religieux sont plus forts que les lois de la République." Bref, les lois de l'Église seraient supérieures à celles de la République.

Le différend qui oppose Carrefour à l'évêché et à Caritas Moselle entre dans ce champ quand on regarde comment Caritas a manoeuvré pour avoir la dévolution de l'actif de l'ancien orphelinat Saint-Joseph et comment l'histoire de ce transfert de patrimoine est une succession d'irrégularités juridiques et un déni des lois de la République que Carrefour souhaite voir appliquées. Les différentes pages de ce site montrent ce que peut être la violence institutionnelle.

Sans se polariser sur les violences subies par l'association Carrefour, on peut aussi évoquer le scandale de l'expulsion de l'accueil Jean Rhodhain (Secours Catholique) du bâtiment de la rue de la Glacière pour le vendre à prix fort à un agent immobilier. Ou encore l'expulsion en cours des nombreuses associations caritatives des locaux actuels de Caritas, rue Paixhans. Et cette liste ne concerne que des événements de triste notoriété publique.





L'association Carrefour a tenu son assemblée générale ordinaire le 24 septembre 2021. Dans son rapport moral, le président a évoqué de manière succincte le différend avec Caritas Moselle. Succincte, car la situation n'a pas évolué depuis un an, début de l'assignation en justice pour l'expulsion de Carrefour des locaux de la rue Marchant avec le "concours de la force publique (sic)". Elle est restée la même qu'il y a déjà près de quinze ans.

Au cours de cette AG, le Commissaire aux comptes de l'association a présenté son rapport annuel de certification des comptes. A cette occasion, il est revenu en détail sur le différend avec Caritas Moselle. (Voir l'onglet Synthèse dans le menu du haut).

CarrefourAG2021
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Extrait du rapport moral :

" Je voudrais terminer ce rapport moral en informant les adhérents, le personnel et les amis de l’association sur l’évolution de notre différend avec l’association Caritas et, à travers elle, avec l’évêché. En septembre dernier, lors de notre précédente assemblée générale, j’avais consacré une partie importante du rapport moral à cette situation complexe qui dure depuis 2007 et qui avait connu une nouvelle étape judiciaire le 15 juillet 2020 avec l’assignation de Carrefour en justice par le président de Caritas Moselle pour obtenir son expulsion des locaux de la rue Marchant. Un an plus tard, la situation n’a pas évolué, elle est toujours la même qu’en 2007, nonobstant l’assignation en justice. Plusieurs réunions de mise en l’état ont été organisées par le président du tribunal d’instance de Metz avec les avocats mandatés de part et d’autre. Il a dû rappeler à l’ordre la partie adverse le 18 mai dernier pour qu’elle présente ses conclusions au plus tard le 7 septembre dernier. Ce qu’elle a fait et qui a induit un nouveau report de l’affaire à des dates qui ne sont pas connues pour l’instant, mais qui vont s’échelonner dans la durée. Cela permettra peut-être de trouver in fine une solution à l’amiable comme le souhaite et le rappelle avec insistance l’association Carrefour."


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